EDITORIAL
BESOIN D’INCONNU
« Le pire c’est la peur de l’inconnu, du non connu, du non reconnu, de ce qu’on ne reconnaît pas comme sien, comme semblable à soi, à ce qu’on croit sa vérité. » Jean-Pierre Siméon.
L’inconnu nous attire. Victor Hugo ne disait-il pas que « le bonheur est parfois caché dans l’inconnu ? » Les portes de la connaissance, de la création ouvrent sur les mystères. Mais évitons les demi-tours car tout ce qui ne fait pas peur, n’existe pas. L’artiste, l’écrivain le savent, en fréquentant les mondes parallèles, en traquant la réalité faite de ce devenir perpétuel sans lequel tout se disloquerait.
L’harmonie naît du mouvement, de la discorde, du conflit. Comme dans la pièce « Plus grand que moi », l’ailleurs rime avec l’hypothèse d’un meilleur, comme il peut être le lieu de tous les dangers.
Mais le plus grand inconnu, c’est la quête de soi-même, en expérimentant l’extrême qui donne tous les culots. La lutte de Jacob avec l’ange, l’inconnu de soi-même ne serait qu’une voie nouvelle pour atteindre la vraie dimension de son être !
La vie reste une grande aventure, une marche vers un point, vers un Autre. Allons-nous avec Nect’Art éveiller l’Inconnu et le dire ? Lancer un défi à la beauté et à l’advenir d’une authentique ouverture ? L’artiste élève quelque peu la voix, assis sur son nuage et il tâche de le faire avec grâce, tandis que son regard tourné vers les lointains maintiendra l’idée d’égard !
Marie-José Hourantier
ARKADI 25ÈME ÉDITION !
L’Art en Acte pour bâtir une œuvre de vie
Arkadi est une Rencontre multi-artistiques autour d’un thème commun : Besoin d’inconnu.
Quand autour d’un théâtre d’art et d’essai, la peinture, la sculpture, le design, la photo, la mode, la musique, les traditions, la littérature dialoguent sur un thème rassembleur.
Au Bin Kadi So, lieu des manifestations, nous présentons un art en maraude où le public devient marcheur à l'affût de trésors artistiques. Il assouvira sa quête en côtoyant au détour d'une allée, d'un arbre, un tableau, un masque, un mannequin, un comédien qui cherchent à leur tour à le rencontrer. Un monde se crée et « se décrée » où chacun improvise un Maraud' Art.
Arkadi fête des arts pluriels propose un art dans tous ses états, bravant les frontières et défendant une œuvre de Vie, celle qui jaillit spontanément des maîtres d’œuvre, de l’artiste qui atteint la plénitude d’une maturité.
Arkadi, une famille d’Art, solidaire dans ses efforts de reconnaissance d’un statut d’artiste, de valorisation et de promotion d’un art ivoirien et africain, une porte ouverte sur différentes cultures et expressions artistiques.
Arkadi:
- Suscite et oriente une critique d’art, étudiant I ‘œuvre comme un savoir et un dialogue.
- Favorise la constitution d’un public actif et averti.
- Considère que l’action des mécènes est déterminante puisque l’art est source de développement et de progrès.
- engage un véritable partenariat qui mise sur la reconnaissance de l’autre, sa particularité, sachant que les intérêts sont partagés.
Date: Du Mercredi 16 Mars Au Mercredi 23 Mars 2022 Au Musée-Théâtre Bin Kadi So.
Le BIN KADI SO, la Cour de l’harmonie, impose au fil des ans une esthétique, une technique, un esprit, nourris des Rencontres qui lient des critiques, des amateurs d’art, des mécènes.
Rencontres avec l’invisible
On a tous un lien avec l’invisible qui nous encadre. Qui n’a pas eu l’expérience de l’au-delà de soi ? En Afrique on s’y sent à l’aise ; on communique rituellement avec les plans parallèles. Des hauts lieux comme la Nawa des Bété, Kiri, village mythique des Sénoufos, Tanguélan, centre des Komians, Hibo des Krou, sont à la frontière des deux mondes.
La mort est apprivoisée, comme la maladie quand on « épouse » son diable pour recouvrer vie et santé.
Quant à l’artiste, il est une « ombre forte » s’imprégnant de la puissance des habitants de l’autre Monde qui délieront ses sens obstruées.
Tout être a sa manière de converser avec ses Dieux et avec la nature, reflets des mondes inconnus. Tout être se nourrit de mystère qui ne cesse d’interpeller et de nous sommer de descendre au fond de nous-mêmes.
Avec Kalilou Téra, Béatrice Laroux, Jean-Marie Kouakou, Ibrahima Diomandé, Marie-José Hourantier .
HOMMAGE A KATOUCHA
Le vêtement en Afrique devient à son tour « Le Grand Parler »
« Être nu, c’est être sans parole, disait le vieux sage Dogon, »
Katoucha,
nouvellement styliste apporte son savoir-être dans une de ces processions sacrées où l’on reconnaît l’artiste à son pas, le vêtement à sa sculpture et où la chorégraphie égale les installations d’art . Elle a présenté ses premières créations à la seconde édition d’Arkadi en septembre 1998.
Katoucha un nom qui inscrit la Beauté, un nom programme qui fait du corps un allié de l’esprit.
Sur le thème de « En attendant Godot », elle décline à sa manière une biographie de l’être qui attend la lumière d’une nuit transfigurée.
En s’inspirant de la divine Sogolon à la Grande Vérité et au Savoir lourd, Katoucha va de la force à la forme, joint le sacré et le profane, voulant extraire l’idéal du trivial, le sublime du déchu, l’héroïque du quotidien.
Marie josé Hourantier
Plus grand que moi
Un solo poétique
De Nathalie Fillon
Une adaptation et mise en scène de Marie-José Hourantier
Avec Wendyam et Gomzolo
La quête de sens drolatique d’une Cassandre qui pour y voir plus clair, enfourche sa bicyclette et parcourt le monde.
Un voyage immobile dans sa chambre où elle confond les jours et les nuits, où elle explore son corps, un corps géométrisé, calculé qui la relie au monde et aux autres et prend la mesure de toutes ses tensions.
Elle n’est qu’une petite fille qui doit grandir et se réfugie dans la nuit pour trouver la lumière de l’entre-monde.
Un pied de nez à notre époque anxiogène et grimaçante quand agir à tout prix nous harcèle et nous rend fous.
Peintres
- Ernest Aké
- Akossou
- Allé Assi
- Youssouf Bath
- Françis Bésséblé
- Lagell
- G.Néa
- Loriko Taki
- Ngoye
- Seth Krison
- Bernard Tano
- Zorpiii
Sculpteurs
- Akoussou
- Annick Assémian
- Chérif
- Askett
Styliste
- Christy Tadjo
Artistes invités
- Mbenza Zaïre
- Joé Zaïre
- Sérimacen Sénégal
Thriller fantastique, primé au FESPACO.
Une collaboration unique de deux réalisateurs, Samantha Biffot et Marco Tchicot.
Un jeune adolescent est porté disparu et sa sœur part à sa recherche
dans un village réputé maudit. Mami Wata qui fascine autant qu’elle terrifie n’est pas loin et on va devoir l’affronter.
Retrouver le plaisir d’entendre des textes, leurs styles, leurs langues.
La lecture à haute voix ouvre un espace intime à proximité du public pour un échange privilégié dans une qualité d’attention. Être au plus juste du rythme de l’écriture.
Chacun peut s’essayer à la maîtrise du souffle et de la voix, du rythme, du phrasé et de l’intention.